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Des géants et des hommes

Des géants et des hommes

Ils sont grands, ils sont en osier, en bois, en tissu, en papier mâché. Ils nous ressemblent. Mais surtout, ils nous rassemblent ! Ces géants sont à notre image, et voilà pourquoi !

Les yeux des enfants

Tous les petits Flamands et les petites Flamandes sont formels. Le plus beau géant, c’est celui de leur village ! Bon, d’accord, et peut-être aussi celui du village de papy et mamie. Il suffit de voir briller les yeux d’un enfant lors des sorties des géants pour comprendre à quel point ils sont chers à son coeur. Ce mélange de fascination, d’imagination, de joie est magique pour les petits. Mais aussi pour les grands. Car avouons-le, nous aussi, nous avons gardé notre âme d’enfant quand nous apercevons Jean le Bûcheron ou Henri le Douanier !

Les bras des porteurs

Qui dit géant, dit porteur. Ce sont ces hommes qui, cachés sous les jupes des géants, leur permettent de parader et surtout de danser. Quel effort ! Quel labeur ! Reuze Papa pèse plus de 90 kg. Tisje Tasje pèse 80 kg. Totor à Steenwerck flirte avec les 120 kg. Imaginez l’étroitesse, la chaleur sous le géant. Seul le porteur face à la lucarne située dans la jupe a la possibilité de voir la route. Les autres le suivent et doivent maintenir la cadence. Attention, le moindre faux pas pourrait être fatal au géant ! Tout à coup, le géant se met à danser. Emporté par le rythme, hypnotisé par les mouvements, on en oublie que ce sont les porteurs qui font danser le géant. Ainsi, quand on voit avec quelle grâce danse la Belle Hélène, on ne peut qu’être émerveillé !

Les mains des facteurs

Le facteur de géant ne ramène pas le courrier ! C’est lui qui donne la vie, qui fabrique, qui façonne. Il dessine les traits du visage. Il assemble l’ossature. Il répare, il restaure. Et figurez-vous qu’il n’y a pas d’âge pour cela. Nous avons rencontré Tom, un petit Winnezeelois, haut comme trois pommes, qui a déjà créé son premier géant à l’âge de 5 ans !  C’était en 2020, et il a choisi de représenter une infirmière en hommage au personnel soignant. Son papa fabrique lui aussi des géants, tel qu’Eloi de Winnezeele, alors il a de qui tenir ! Pas de doute, la relève est assurée, et nos beaux géants n’ont pas fini de danser !

C'est dit !

«Mon géant préféré ? Reuze Papa ! Quand j’étais petit, je venais déjà au carnaval de Cassel avec mon père, qui lui ressemblait un peu ! ».

 

Didier, Saint-Omer
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